26 août 2008

Dubitatif

Dans la nébuleuse formée par cette interprétation des lexies qui ne passerait pas un filtre adéquat il ne reste rien de ce qui passe réellement par nous ci ce n’est un rapport aux mots basculant dans une sorte de symptomatologie qui ne se rattache en rien à la vie si ce n’est à un reste fluctuant de spectaculaire intégré.
Je reste dubitatif

20 août 2008

Genou

Le genou de Claire est d’une turgescence peu commune. Même chez le quidam glabre

17 août 2008

Seppuku

J’apprécie beaucoup Treizième Section avec ses yeux écrasés qui glissent lentement sur le mur . J’affectionne également et tout particulièrement Quelqu’un comme toi qui me rappelle le sexe au goût d’huître d’une niçoise rencontrée derrière le Whisky a Go Go, sur la plage de Juan Les Pins. C’est mon classique flûte de pan.

Détachement

Un Steve Austin noir et souple de cheville ; très beau à voir, détaché qu’il était, dans les dix derniers de ses cent mètres. Question doping je subodore un curieux alliage de ganja et de substances raffermissantes.

11 août 2008

Olympique

Pour oublier ce « con de Coubertin » et les Jo qui avancent à grands pas cupides, il faut lire la Chine en folie de ce bon Albert Londres. On y trouve beaucoup de cacophonie et dans un désordre plus que mal peigné, moult mercenaires, quelques bandits, d’incontestables provinces autonomes, une guerre civile, un empereur, deux présidents de la République, trois super-dictateurs et dix-huit moyens tyrans…

On imagine sans peine que ce grand bordel généralisé est loin de l’efficacité du parti communiste chinois et de son plus de« temps de ciboulot disponible » supporté à bout d’exhalaison par la firme de boissons gazeuses localisée à Atlanta. Un terrifiant caducée à deux têtes que cette paire là, pire que la machine de l’oncle Jarry, bien pire.

Ah ! oui au fait, au-delà du super dénonciateur en chef Albert Londres était quand même aussi (et surtout ?) un drôle de zigoto, drôle… très très drôle.

7 août 2008

Shampoing

Du shampoing et des chansons, dédaignons toutes les formes de graisses, le lard, le suif et le cambouis sous les ongles. Méprisons, et défénestrons pour ainsi dire, tous les quidams en bracelets cloutés environnants.

6 août 2008

Gâteau creusois

Très peu vigoureux soldat en temps de paix, appelé du contingent, je me souviens avoir traversé la France en camion de Belfort à Biscarosse. Ce voyage cotonneux là nous avait emmené moi et mes camarades, hommes du rang sous bâche, jusqu’à Chaminadour que nous avions traversé dans un brouhaha nocturne enrobé d’effluves Saviem. Malgré le bruit et l’odeur, la paix des intérieurs bourgeois n’avait aucunement été dérangée par notre piètre passage. La nuit était tellement là et Les Limousins dormaient si bien ! Hors un Limousin qui dort est un Limousin qui dort et il en faut beaucoup pour qu’il il daigne laisser choir loin d’une poitrine qu’il a frémissante les bras énamourés et enrobant de Morphée! Sages, asexuées, concédant à l’utilitaire, à l’efficacité la plus retorse, ignorant les plaisirs du repos profond : seules quelques nyctalopes Renault 4 semblaient avoir quelque chose à nous dire ; elles étaient alignées dans un parfait rang d’oignon, longeant une suite de vitrines qui paraissaient, elles, imaginées par un designer creusois disciple de Zénon de Kition. Je me souviens d’un magasin à « tendance sportive » plâtré à la mode de 1972 (nous étions en 1989), d’une boulangerie obsolète, d’un Café des Sports labellisé Cinzanno, d’une boutique de cannelle. …
Cette traversée de Chaminadour se fît dans une étonnante harmonie, les arômes de gas-oil me donnaient l’impression de flotter plus que de rouler et, l’engourdissement venant, je me retrouvais assez vite plein de félicité, telle une molécule clandestine flottant sur le flot tendre et intime d’une cité à la chimie obsolescente et stoïque.
Tout cela tenait d’un songe brodé d’or et oscillant du rêve éveillé au demi-sommeil, je fermais bientôt les paupières afin de mieux voir encore…
Je me réveillais, Chaminadour loin derrière moi. Une vache, archange de neuf cent kilos au milieu du noir, me dévisageait de ses orbes affectueux.

J’aime les vaches, j’ai toujours aimé les vaches et depuis cette tendre apparition je crois en elles comme d’autres plus marmoréens, croient en un dieu hypothétique caché derrière les piliers.

4 août 2008

Sacrifice

Je sacrifie huit orgasmes avec Shirley MacLaine pour être avec vous, c’est un problème.