22 juillet 2009

Misanthrope

Ce matin une chronique d’Albert Thibaudet, deux chapitres des Sept piliers (Une belle page sur la beauté des morts : la bataille finie, reste les morts ; ils sont jeunes et ils ont la pâleur de l’ivoire neuf…) L’ennuie toujours un peu là avec T.E. (Lawrence) j’ai encore cédé à la tentation de le laisser choir et mon regard c’est une fois de plus dirigé vers la pile de livre à lire. De cette fameuse pile j’ai extrait une chose de l’affreux réactionnaire Montherlant, un livre qui sent l’humus et la noisette : La Petite Infante de Castille, récit de voyage sans discoboles ni petits garçons et encore moins de Théaaaatrre… Pour l’instant c’est assez savoureux, très bien écrit, drôle, antipathique et plein de mépris aristocratique envers la piétaille.

Ps : En le lisant, on imagine sans peine un Montherlant plus misanthrope que ma main droite. Bref un sale con !

20 juillet 2009

Fluet

Achevé le Duteurtre. Assurément drôle et mélancolique (un peu Philippe Murray dans le Marais…) c’est un bon livre (Qui manque de femmes). Lu trois chapitres des « Sept piliers » : s’il n’y avait deux anecdotes croquignolettes autour des chameaux et quatre heureuses descriptions de paysages on s’ennuierait pour ainsi dire un peu. Voyant poindre le coma lectoral (ça picotait dans la pupille) j’ai lâché les chameaux et je me suis rabattu sur L’autre sommeil, un Green assez fluet qui m’attendait sagement posé sur la pile de livres à lire. Au déjà mitan je dirai que c’est très beau, tendre et sinistre tout à la fois…
Le livre est court, il sera fini demain. Green est des miens.

19 juillet 2009

Somnolent

Qui sait si cette autre moitié de la vie où nous pensons veiller n'est pas un autre sommeil un peu différent du premier, dont nous nous éveillons quand nous pensons dormir ? Pascal (Blaise)

18 juillet 2009

Joyeux

Un peu assommé par ma lecture des Sept piliers de la sagesse je me suis permis une petite infidélité avec Benoît Duteurtre et sa Gaieté parisienne. C’est un livre que j’ai trouvé l’autre jour chez le bouquiniste du coin, un livre qui ne paie pas de mine mais un livre très agréable car rempli d’ironie avec plein de mots en italique et un style quasi-limpide. Ah si quand-même un truc, je ne dévoilerai rien de la trame, mais ça manque encore de femmes !

17 juillet 2009

Moyen-oriental

M. Hermès est passé me voir, il m’ignorait depuis bientôt six mois. Vous comprendrez aisément mon mutisme et le silence qui doit inévitablement entourer cette rencontre et la discussion désintéressée que nous avons eue : les vagues de l’intime ne s’échoueront jamais sur les rives de ce bleugh. Ah, si une chose quand même ! M.Hermès qui est un lecteur raisonnable, mais d’un goût certain, lit en ce moment Les sept piliers de la sagesse du trépidant T. E. Lawrence. Figurez-vous que M.Hermès n’aime pas trop ce livre car il trouve que l’on s’y ennuie un peu et que, surtout, l’ensemble manque cruellement de femmes. Je suis prêt à suivre M.Hermès dans cet avis définitif tant l’Egypte de Lawrence Durrell sied davantage à mon teint hâlé tant toutes ces histoires de rebelles arabes en Arabie on la fâcheuse tendance à me faire sombrer dans un quasi-coma lectoral. Je m’empresse d’ajouter que j’aime beaucoup les chameaux (animal méconnu et de prime abord peu sympathique) et que je trouve Peter O’Toole admirable lorsqu’il porte keffieh et burnous (c’est ce qu’il fait de mieux).

12 juillet 2009

Historique

Après ce roi hollandais, et toujours par haine du catholicisme, l’Angleterre se donnera un roi allemand. Georges 1er (1714 – 1727) qui ne parlait pas anglais « n’aimait pas le punch et les grosses femmes » et mourut d’une indigestion de melon. (Paul Morand – Londres)

11 juillet 2009

Bibliothécaire

J’ai été radié à vie de la bibliothèque municipale de Lyon vers 1980, je n’avais pas rendu un livre sur le triangle des Bermudes en temps et en heure. Il faut dire que j’avais échangé ce livre contre un demi-paquet de clopes (des Camel). Le type avec le restant de cigarettes était un être assez biscornu, un pré nerd fan de maquettes avec des lunettes pleines de gras et qui cachait chez lui, sous le matelas, des revues pornographiques importées d’Espagne. L’olibrius à ses heures perdues tirait à la carabine à plomb sur les oiseaux environnants et chose plus problématique... parfois sur les passants !! Du haut de son 17 étage ce type à proéminentes lunettes carrées, le visage couvert d’acné se prenait pour le maître du monde ! il doit être cadre chez EDF... ou... mort à présent.

6 juillet 2009

Vaniteux

Je vais emmètre une somme de banalités, je suis une somme de banalités paonnântes. La suite demain.