Le soleil est une étoile qui tombe de l'azur et s’arrête aux bords de mon petit intérieur pour mieux briller dans mes rideaux. À tout bien réfléchir, cela n'est pas rien et pourrait presque expliquer ma présence en ce bas monde.
30 avril 2016
18 avril 2016
Ému
Chez Charles Du Bos le sensuel domine ; il n’est qu’un émotif ému par des « sujets intellectuels » et en aucun cas un intellectuel. C’est la simple remontée de ses émotions — profondes — qui tient chez lui lieu de pensée : « Le malentendu commence, par l’incompréhension de l’intellectuel-né, à l’égard de la sensation. Le miracle de la sensation c’est l’alliage de l’absolu de la précision, de l’unicité, de tout ce qui rend si bien l’adjectif unmistakable, avec une ouverture soudaine sur l’illimité. Les adversaires de la sensation se trompent à son sujet parce qu’en elle ce n’est jamais l’ouverture, mais la clôture (l’acte de clore) qu’ils voient. (Et je dirais — rejoignant ici un courant de pensée qui m’est familier — qu’il y a des sensations qui ferment au lieu d’ouvrir, mais ce sont les sensations intéressées, celles, à la recherche desquelles nous sommes partis, non point celles qui fondent sur nous.) Quand à la fin d’un de ses poèmes Hofmannsthal nous dit : “Et trois sont un : un homme, une chose, un rêve ”, il définit merveilleusement l’état propre à l’être de sensation. »
Publié par Philippe L à 18.4.16 0 commentaires
Libellés : Drôle d'écho, Solitude du lecteur de fond
16 avril 2016
Désoccupé
La désoccupation étant l'une de mes non-activités favorites, il est bien possible que je n'aie vraiment rien pour moi.
Publié par Philippe L à 16.4.16 0 commentaires
Libellés : Mausolée intérieur
15 avril 2016
Édouardien
Chez Saki il n’y a que les enfants et les bêtes pour être vraiment sympathique. Les « autres », le monde, cette société édouardienne que l’on griffe en sautillant, n’est qu’un aréopage de duchesses trop précieuses, de tantes acariâtres, de femmes légères et d’hommes si ternes qu’ils pourraient virer au beige clair sans crier gare. Il y a bien quelques dandies cyniques, mais ils sont plus drôles que sympathiques. Bref, l’antipathie règne, sans ostentation, toujours légère et sans semelles de plomb.
Publié par Philippe L à 15.4.16 0 commentaires
Libellés : Solitude du lecteur de fond
14 avril 2016
Désabusé
« Dés que je me suis mis à réfléchir, j'ai pris le ton du désabusement et ne l'ai plus quitté depuis. » (Cioran, Cahiers)
Publié par Philippe L à 14.4.16 0 commentaires
Libellés : Drôle d'écho
Inscription à :
Articles (Atom)