6 novembre 2011

Délicat

« Voilà que pour pleurer, je dois penser à ce qui m’est indifférent, à ce qui ne souffrira pas : à des linges effilochés, au vernis des pieds de table, qui brûlent d’un feu sans lueur ; à un petit couteau que j’ai perdu dans un champ où il y avait une mare, des barrières, des ombres, des poiriers, et que je devine si rouillé, si désorienté entre le gravier et les herbes, que c’est mon Dieu, à désespérer. »

( Jean Giraudoux, Provinciales)

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