8 juillet 2019

Saharien

Feuilletant les cahiers de l'ami Cioran je constate que ce dernier n'était pas un très grand sectateur des naines jaunes en furie : « Il n'y a pas sous le soleil d'individu plus lamentable que moi ». Comme j'aime le soleil, mais pas tout le temps, j'ai envie de souffler à mon fildefériste roumain préféré que tout dépend de l'hyperthermie plus ou moins prononcée, de la présence d'une brise légère, d'un cumulus passager offrant un alinéa de climatisation toute naturelle, le soleil de Madère n'est pas celui du désert libyen, le soleil d'avril pas celui de juillet, les tiédeurs ne sont pas toutes les mêmes, et il m'est même arrivé de me trouver bien lamentable dans des froideurs trop patibulaires pour être honnêtes.

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