Pour Michel Houellebecq il ne faut pas avoir peur du bonheur, car il n’existe pas. Franz Kafka pense lui qu’il existe une possibilité de bonheur, et même de bonheur « absolu ». Il suffit de croire à quelque chose d’indestructible en soi et de ne pas chercher à l’atteindre. Chez Lao Tseu le bonheur naît du malheur, chez Nietzsche c’est le son d’une cornemuse, chez Jules Renard « le bonheur c’est de le rechercher ». Tchekhov est triste d’être heureux. À son habitude, Mallarmé fait semblant de tout compliquer. Pour lui le bonheur est une léthargie céleste qui constitue tout à la fois un modèle et un obstacle : il voudrait pouvoir oublier son âme dans l’insensibilité de l’azur et des pierres. Quant à moi, ça va à peu près, je sifflote en repeignant le plafond.
5 février 2022
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