3 février 2016

Horloger

« Je regarde bien des choses pendant ma journée : la fourmi qui s'avance, les papillons qui construisent des triangles et des chemins, l'araignée qui descend, qui monte et qui attend, les fleurs qui s'ouvrent. Car je peux voir, moi qui passe et repasse toujours, les fleurs bourgeonner, grossir, trembler et s'ouvrir avec une douceur aussi puissante que le tonnerre. Toutes ces choses sont des horloges, et l'on ignore le cœur de ces horloges parce que c'est aussi un abîme. Il y a des milliers d'abîmes qui s'entrecroisent. Et vous dites voilà une fleur, voilà un chien, voilà un homme. Chaque fois que vous dites cela, vous prononcez un mot aussi grand que le ciel... » (André Dhôtel, L'Homme de la Scierie)

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