15 février 2016

Secoué

« Cette secousse – car ce n'est qu'une secousse ou, si vous le voulez, un coup de poing ou de nageoire sur le tambour de l'âme – il est inutile d'en décrire les effets si on ne les éprouve pas. On ne fait alors que de rire, et l'heure, je le répète, n'est pas du tout à cela, ni à rien qui soit du temps ou de l’élégance perdus sur le papier, ni à des caniches, ni à des dames, ni à du thé, ni à des verbiages et des radotages de hauts politiciens. Les temps n'appartiennent plus qu'à ceux qui se passent en silence des cartouches dans leurs poches, cherchant à droite et à gauche un masque ferme et ne le trouvant pas ; pensant alors à plus tard, à bientôt... mais il vaut mieux n'en pas parler. Elles étaient bien belles, à vrai dire, ces montagnes où s'appesantissait le train presque sur l'eau, entrant et sortant presque tout le temps des tunnels, ce jour où je fis tant de réflexions sur l'homme...» (Charles Albert Cingria, La fourmi rouge et autres textes)

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