27 novembre 2011

Impératif

Il faut remettre Faulkner à sa place, celle d’un écrivain un peu bancal qui joue aux intéressants en se compliquant volontairement la prose. Il aurait tort de ne pas le faire. Cela fonctionne à merveille. La glose monte. Le niveau des flasques de whisky descend . C'est presque un cercle. Il peut bientôt tituber au millieu.

Voilà ce n’est pas très intéressant, mais je tenais à vous dire tout ça. À bientôt.

13 novembre 2011

Frontalier

« L’agent voyer avait toujours eu le respect des frontières, des bornes que l’on posa entre les heures du jour comme entre les départements de la France, et il aimait à ne se coucher qu’à minuit juste, de même qu’il s’amusait encore, à la limite du Bourbonnais et du Berry, à poser le pied droit dans le Cher, le pied gauche dans l’Allier, ou bien, le corps dans une province, à ne laisser dans l’autre que son ombre. »

(Jean Giraudoux, Provinciales)

10 novembre 2011

Salaud

Le problème des sentiments c’est qu’ils ne nous laissent jamais à l’abri du sentimentalisme. Voilà peut-être pourquoi je préfère rester ce salaud au coeur sec que vous connaissez tous. L'antipathie notoire me sied parfaitement.

7 novembre 2011

Funèbre

François Fillon annonçant son terrifiant « plan de rigueur » ressemble un peu trop à un croque-mort charbonneux qui se frotterait les mains devant la tâche à accomplir. C’est un problème.

6 novembre 2011

Délicat

« Voilà que pour pleurer, je dois penser à ce qui m’est indifférent, à ce qui ne souffrira pas : à des linges effilochés, au vernis des pieds de table, qui brûlent d’un feu sans lueur ; à un petit couteau que j’ai perdu dans un champ où il y avait une mare, des barrières, des ombres, des poiriers, et que je devine si rouillé, si désorienté entre le gravier et les herbes, que c’est mon Dieu, à désespérer. »

( Jean Giraudoux, Provinciales)

2 novembre 2011

Cacophonique

Les plus aventureux (et masochistes ?) d’entre vous pourront écouter la suite de mes malingres pérégrinations musicales à cette adresse : Wobbly music for nothing.

Veuilliez m'excuser par avance.

1 novembre 2011

Syntaxique

Les mots me viennent dans un désordre assez peu recommandable et ils fanent instantanément, comme ça, sur pied, dans ma tête. Voilà peut-être pourquoi mes phrases finissent par s’écrouler sur elles-mêmes.