30 juin 2009

Capillaire

Avez vous remarqué que les « gens de droite à cheveux longs » étaient en moyenne plus stupides que les autres ? Comment expliquer cet étrange phénomène à vos enfants ? La science étant ce qu’elle est, mystérieuse et me dépassant de plusieurs coudes, je n’aurai aucune réponse à leur proposer. En attendant ma calvitie avance, indéniablement.

27 juin 2009

Contemplatif

Le contemplatif est en perpétuel mouvement , une succession de transports intimes, d’émotions fluides, qui l’arrache à la tyrannie de la hâte.

26 juin 2009

Bambi

Il était déjà mort à l'âge de quatre ans lorsqu’on a commencé à le montrer comme animal savant. Il ne vivait qu’exhibé, l’exhibition achevée il n’était qu’un fantôme, un fantôme de quatre ans, ad libitum… Je ne sais pas ce que vaut un fantôme de quatre ans, on ne juge pas un fantôme de quatre ans.

25 juin 2009

Oisif

Il n'y a rien à faire.

Que diluer l’âme,
Vers la disparition.

24 juin 2009

Lacrymal

Le « Journal » de Valery Larbaud vient de paraître : 70 €, 1600 pages. S’il n’y avait pas la faiblesse de mes moyens, je l’achèterais. S’il n’y avait pas l’épaisseur du volume, je le volerais. En attendant, je pleure.

20 juin 2009

Décevant

Hier j’évoquai chichement Cesare Pavese et mon manque global d’enthousiasme devant son Bel Eté. Aujourd’hui j’ai péniblement achevé la lecture de la première partie de cet ouvrage et je pense que je vais en rester là. Je n’y trouve décidément pas mon compte, m’embourbant ad libitum dans le manque d’intérêt offert par cette histoire molle et sans traits saillants – le plat non voulu reste plat et il n’y a guère lieu de pisser sur quiconque – On résumera l’intrigue en disant que c’est une histoire de poulettes qui grandissent, découvrent l’amour, et trouvent que décidément la vie n’est pas si simple que ça. (l’âge est là doucement, les poils moins). Dans le creux d’un tel brouet certains auraient pilé du bon, mais Pavese non ; rien, nada, bagatelle pour rien du tout... juste une petite musique un peu moche, mignarde avec des de et des qui qui crissent tous les trois mots (faut-il une nouvelle fois pendre le traducteur ?) . J’essayerai d’achever cette lecture, plus tard, certainement un jour de désœuvrement et d’inactivité létale. En attendant j’entame un beau succès d’hypermarché : les mémoires de Claude Lanzmann. Pour l’instant c’est très bien, il faut dire qu’il y a de la matière à triturer.

19 juin 2009

Alcoolisé

Le Garnier achevé et bien achevé j’ai entamé la lecture du Bel Eté de Cesare Pavese. J’en ai lu une centaine de pages tout en me sifflant deux, trois Coronas à l’ombre du jardin. Les Coronas étaient fraîches, le Pavese un peu emmerdant. Une histoire plan-plan de pimbêches vaguement pucelles. J’envisage la suite avec un peu de crainte, le « romanesque » m’endort de plus en plus et j’aurais peut-être dû m'orienter vers le journal de Cesare : Le Métier de vivre qui a de très bons échos ici ou là...

NB : 446 pages, livre de poche 1969, trois courts romans ou trois longues nouvelles, j’ai lu 82 pages et bu trois bières, il me reste donc 13 bières à boire et 364 pages à lire. Problème mon pack de Corona est vide. J’ai vais donc me rabattre sur celui de Grimbergen.

17 juin 2009

Vétérinaire

Achevant la lecture du nouveau livre de Philippe Garnier : Freelance - Grover Lewis à Rolling Stone, je ne pouvais taire cette croquignolette anecdote :

« Ecoutez tous, les mecs il faut que je vous raconte cette histoire sur Bob (Mitchum). Il était en train de se faire cette poulette une fois, voyez. Il était en selle, là, et ses couilles se balançaient, en l’air comme ça. Et le chien de cette poulette saute sur le lit et prend ses couilles dans sa gueule. Enorme fils de pute »
« Un croisement danois et bull mastiff », précise Mitchum.
« Comme un poney ! »
« Enorme, qu’il était, l’enfoiré. »
Mitchum acquiesce. « Ouais, énorme, avec des yeux jaunes ! »

Voilà.

15 juin 2009

Ponctuation

Quant au coq, je suis l’âne.

9 juin 2009

Pipe

Alors que tout était réglé comme du papier à loustic, je ne sais plus où j’ai rangé mon référant pipe !

8 juin 2009

Sexuel

Dîné dans un restaurant macrobiotique norvégien en compagnie d’une pimbêche simili cultureuse qui m’a refusé un cunnilingus post varechs arguant d’un courant d’air venant des cuisines. L’air hagard je me suis assommé au coin de la table (formica) en me suis relevé presque penaud devant l’assistance. Courroucé, et sans aucune autre forme de procès, je suis alors rentré sur le champ « at home » où je me suis fini à l’aquavit en me remémorant cette sinistre conne sûrement nostalgique du vent létal et de la position du missionnaire…

Ethnologue

A Bornéo les jeunes Dayaks qui n’ont pas encore tué se précipitent en ville et, au gré de leur humeur, trucident les quidams environnant. Ayant ainsi gagné la vie éternelle ils se tiennent alors tranquilles. On les retrouve même serviables devant le touriste intrépide et curieux (de chasseur de tête).
Chez les Shans des hauts-plateaux il n’y a rien de bon à être occis par un éléphant qui passe car ce trépas là vous prive du paradis. - Il y a plus de félicité à être dévoré par un tigre car on devient à son tour tigre -. Les femmes Shans mortes en couches connaissent, elles, une éternité pour la moins désobligeante : elles se transforment en lamies et hantent les tombes. On les enterre, pieds retournés, talons en avant.

Dans l’archipel des Mariannes la mort violente conduit en enfer ; la naturelle au paradis.
Dans certaines parties de l’Océanie, le sort des trépassés en joué en famille : pair c’est le bonheur éternel ; impair, le perpétuel anéantissement.
A Tahiti les âmes s’en vont au hasard, sortent des corps, se dirigent vers une plaine… Là, il y a deux pierres. Selon que l’âme touche l’une ou l’autre pierre en premier, c’est soit la vie immortelle, soit la sempiternelle mort.

NB : Les lamies sont des démons ou spectres ayant la tête d'une femme et le corps d'un dragon ou d'un serpent. Ce délicat sobriquet nous vient de la reine de Libye, Lamia, qui fendait le ventre des femmes enceintes pour mieux se nourrir de leurs embryons.

7 juin 2009

Artisanat

Je suis retourné en invisible chez le taxidermiste, la paille avait mauvais goût.

4 juin 2009

Démocrate

Sur l’affiche de la « liste antisioniste » fomentée par le comique Dieudonné : à tous les râteliers ça rigole devant mais moins dans le fond (Sûrement des païens à flambeaux esthétiques). On a le droit de trouver déprimant ce benetton inversé .