26 octobre 2013

Cochinchinois

« En Cochinchine, lorsque quelqu’un dit Doji (j’ai faim), les gens courent comme s’il y avait le feu pour lui apporter à manger. Dans bien des régions d’Allemagne, un besogneux pourrait dire: j’ai faim, cela lui serait à peu près aussi utile que s’il disait Doji. » (Georg Christoph Lichtenberg, Aphorismes)

24 octobre 2013

Introversif



L'auteur en son intérieur - Près de Lyon (France)

20 octobre 2013

Intériorisé

« À l’exclusion du sexuel, la nudité est naturelle dans la salle de bains et la chambre ; possible aux toilettes ; furtive dans le salon et l’entrée, qu’il faut traverser pour rejoindre la salle de bains ; incongrue dans la cuisine ou le bureau ; désagréable dans la cave. Le plaisir d’être nu chez soi est 1 performance douce. Le cauchemar : le camp de nudistes, attentat contre l’érotisme, qui culmine dans la supérette où l’on fait ses courses à poil. » (Thomas Clerc, Intérieur)

19 octobre 2013

Dénoué

Notre âme prisonnière des liens du corps il faudrait que nous sachions nous en libérer pour devenir libres, détachés comme hors de nous même, à des altitudes scrutatrices.

18 octobre 2013

Fanfaron

On ne voit Robert Walser que comme un petit bonhomme un peu sombre mort sous la neige une journée de Noël. Pourtant, il n’était pas si sombre que cela (il n’était pas si petit non plus). Il était même plus lumineux que toute autre chose. Un marcheur joyeux, un peu folâtre, un peu fanfaron, loin de ce qu’il y a de pire dans la vie.

16 octobre 2013

Aphasique

Permettez-moi d'être aussi aphasique que l'époque. Elle l'est bien elle.

14 octobre 2013

Thaumaturgique

Nabokov ? Un thaumaturge trilingue fier de tout son toutim.

13 octobre 2013

Utopiste

« Il était une fois un monde dans lequel tout allait très lentement. Une agréable indolence, saine, aimerait-on dire, dominait l’existence. Les hommes vivaient en quelque sorte dans l’oisiveté. Ce qu’ils faisaient, ils le faisaient pensivement et lentement. Ils ne se démenaient pas de manière inhumaine et excessive, ne se sentaient pas du tout tenus ni obligés de s’escrimer et de se tuer à la tâche. Nulle hâte, nulle agitation ni précipitation intempestives ne régnaient parmi ces gens. Personne ne se fatiguait particulièrement, et c’est bien pour cela que la vie était aussi riante » (Robert Walser- Vie de poète)

12 octobre 2013

Renaissant

Les sinistres zélateurs des diverses révolutions ayant essaimé depuis trois siècles se fourvoient « royalement », il n’y a que la RENAISSANCE qui vaille !

7 octobre 2013

Walserien

Les petites histoires de Robert Walser en valent de plus grandes chez d’autres. C’est un raconteur rayonnant, un marcheur aérien, un serviteur heureux. Ses gaietés ne lui surviennent ni sur commande, ni pas désir, elles sont là, tout à coup, prête à disparaitre aussi capricieusement qu’elles ont surgit.