29 juin 2015

Céruléen

« Le ciel bleu est une aurore permanente. Il suffit de le contempler les yeux mi-clos pour retrouver ce moment où, bien avant les éclats d'or du soleil, l'univers nocturne va devenir aérien. C'est en vivant sans cesse cette valeur d'aurore, cette valeur d'éveil que l'on comprend le mouvement d'un ciel immobile. Comme le dit Claudel : “Il n'y a pas de couleur immobile. ” Le ciel bleu a le mouvement d'un éveil.» (Gaston Bachelard, l'Air et les songes)

26 juin 2015

Problématique

Il n’y a pas assez de Boulevard Sade, d’impasse Sachs, de square Althusser et trop de salles polyvalentes Jacques Prévert.

22 juin 2015

Factuel

L'écrivain sans inspiration se contentera du factuel, c'est un bon remède.

17 juin 2015

Magyar

« C’est en pleurant que se divertit le Hongrois. » (Radio Budapest)

16 juin 2015

Équestre

De ma longue carrière de jockey alternatif, il ne reste que cette seule et unique trace photographique, c'est peu.

14 juin 2015

Shakespearien

« Ce qu'a fait Shakespeare est très différent de ce que j'ai fait moi, mais ça ne veut pas forcément dire que c'est moins bien. Il y a chez lui des passages auxquels j'aurais été très content d'accoler mon nom. Le machin avec “ demain, demain et demain ” par exemple ; on peut dire que là-dedans il a donné pas mal d'effet à sa balle. Et je me demande si dans le domaine des personnages j'ai réussi beaucoup mieux que son Falstaff. Non ce type était peut être grossièrement matérialiste, mais une fois qu'il avait pris ses repères il s'y entendait quand même pour mettre dans le mille. En tous les cas, moi, je le mettrais sans hésiter dans la catégorie des Wodehouse ». (P.G Wodehouse, Hello, Plum !)

12 juin 2015

Charpenté

Les périodes d’indifférence blasée et d'ennui taciturne sont les brindilles qui charpentent le nid de notre curiosité.

8 juin 2015

Tremblant

Les civilisations n'étant que de larges et lourdes plaques glissant les unes sous les autres, il ne nous reste plus qu'à trembler.

4 juin 2015

Apathique

Il y a des apathies majestueuses, des renoncements courageux ; une façon de ne plus « faire » avec le monde qui confine à sa saine et juste appréciation.