Le Kafka de Deleuze (et Guattari) n’est pas celui de Vialatte. Chez Vialatte Kafka est un employé de bureau gris, mais farceur, qui quitte son chapeau mou pour lire ses histoires cauchemardesques devant un petit aréopage d’amis bien choisis. L’atmosphère est très début de siècle, l’aréopage se bidonne tout on se tapant sur les cuisses et c’est très bien ainsi. Chez Deleuze (et Guattari), on ne se bidonne plus, Kafka n’est même pas un « homme écrivain », c’est un homme politique, un homme-machine, un homme expérimental qui fournit des protocoles d’expériences. On l’imagine mal faisant le paon gris devant ses amis qui pouffent, il a bien autre chose à faire : lutter contre son père, jongler avec des idées, être moderne, ce genre de trucs.
Un esprit lourdaud et peu éclairé comme le mien trouvera que Gillou est toujours pris par ses concepts, que ses abstractions mentales ne font que s’auto alimenter tout en ayant la puérile manie de vouloir beaucoup prêter aux autres. Chacun sait la grande générosité des sciences molles, elles prêtent beaucoup pour exister, ce n’est pas une raison.
Un esprit lourdaud et peu éclairé comme le mien trouvera que Gillou est toujours pris par ses concepts, que ses abstractions mentales ne font que s’auto alimenter tout en ayant la puérile manie de vouloir beaucoup prêter aux autres. Chacun sait la grande générosité des sciences molles, elles prêtent beaucoup pour exister, ce n’est pas une raison.
Cela dit il faut peut-être aimer Deleuze, pour son rythme, sa « musique » et, malgré son alter et gros psy, on peut parfois se laisser bercer par lui. (Tout en étant moins dupe que le premier nourrisson qui trépasse).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire