Les papes n’auront pas toujours eu ce côté tranquille et rangé des papamobiles que l’on retrouve chez Benoît XVI. Ainsi, Paul II se plaisait à faire courir devant lui une petite armée composée de chevaux, d’ânes, de bœufs, d’enfants, de vieillards et même de juifs que l’on avait au préalable empiffrés afin de les rendre plus lourds. Tout cela était d’une drôlerie à s’en tenir les côtes. En dehors de la rigolade Paul II affectionnait aussi beaucoup les jeunes pages (amour fatal, puisque c'est en « compagnie » de l’un d’eux qu'il mourut d’une crise cardiaque).
Léon X, quand il ne chassait pas le cerf et le sanglier, entretenait un moine capable « d’avaler un pigeon d’une bouchée et d’engloutir quarante œufs de suite ». Il faisait également servir à sa table des mets pour le moins étonnants : « des singes, des corbeaux ou d’autres animaux, dont la chair coriace, insipide, ou de mauvais goût, trompait toute friandise et tout appétit ». Les convives étaient généralement surpris et les bouffons pouvaient sautiller tout en faisant tinter leurs grelots.
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