2 février 2016

Azimuté

Il faut bien admettre qu’Érik Satie était un drôle de zigoto. On ne nait pas à Honfleur par hasard, c’est une petite usine à zigotos (Alphonse Allais n’est pas le dernier des zigotos). On ne se produit pas comme second piano dans des cabarets sybarites comme le Chat noir ou L’Auberge du clou sans être un éventuel zigoto non plus. On ne rencontre pas Joséphin Péladan sans être blanc gris avec un chapeau mou, il ne vous fait pas « grand maitre de chapelle de la Rose-Croix du temple et du Graal » sans fleurer en vous une comète jumelle un peu toquée. On ne crée pas une autre église « l’église métropolitaine d’art et de jésus conducteur » sans être une comète chauve remplie de gros grains folingues. Il faut être aussi un peu zigoto pour vivre dans un réduit tellement réduit que l’on ne peut pas y tenir autrement que couché (un placard !). Et puis il y a cette chambre de bonne où l’on vie approximativement vingt ans, jusqu’à ce mort s’en suive, c’est un bon indice quant à la zigoterie présupposée. Je vous épargne la musique, celle pour l’ameublement, les gymnopédies, les bidules obliques, les machins oblongs, tout le tintouin…

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