1 février 2022

Philosophique

 Le labeur derrière moi je fais un petit tour dans le Monde comme volonté et comme représentation de l’ami Schopenhauer. Voilà une somme replète où les idées fusent. Tenez par exemple parmi ces idées celle-ci : pour Schopenhauer « la musique pourrait (en quelque sorte) subsister sans que l’univers existât ». Drôle d’idée, qui semble de prime abord plus poétique que philosophique. Idée qui semble potentiellement  absurde,  mais qui bien évidemment ne l’est pas. Pour Schopenhauer l’univers non existant  où la musique existe n’est pas une abstraction parnassienne c’est « simplement » un ailleurs indépendant du (monde) phénoménal, un ailleurs faisant fi de l’interaction du cogito, mais qui fait directement avec la volonté : « La musique, en effet, est une objectivé, une copie aussi immédiate de toute la volonté que l’est le monde, que le sont les Idées elles-mêmes dont le phénomène multiple constitue le monde des objets individuels. Elle n’est donc pas, comme les autres arts, une reproduction des Idées, mais une reproduction de la volonté au même titre que les Idées elles-mêmes. C’est pourquoi l’influence de la musique est plus puissante et plus pénétrante que celle des autres arts : ceux-ci n’expriment que l’ombre, tandis qu’elle parle de l’être ».


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