19 juin 2008

Cogito

Certes d'une façon habituelle, la condition psychologique nous semble, dans la plupart des cas, dépasser considérablement la condition cérébrale. Je veux dire que la condition cérébrale n'en crayonne qu'une courte part, celle qui est capable de s’expliquer par des mouvements de locomotion. Prenez un raisonnement complexe qui se développe en une suite d’argumentations abstraites. Cette pensée s'accompagne de la reproduction d'images, au moins naissantes. Et ces images elles-mêmes ne sont pas peintes depuis la conscience sans que se dessinent, à l'état d'esquisse ou de tendance, les mouvements par lesquels ces images se joueraient elles-mêmes dans l'espace, - je veux dire, imprimeraient au corps telles ou telles attitudes, débarrasseraient tout ce qu'elles contiennent implicitement de mobilité spatiale. Enfin, rien n’est moins sûr...

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