29 mars 2010

Sinistre

Les journées sont bien longues, mais ce n'est pas une raison pour confier leur exécution à un seul guillotineur. Par exemple, on peut utiliser la musique comme bourreau : elle « raccourcit » très bien. Il suffit de bien choisir sa musique, les ressources des musiques sombres, lugubres et déprimantes me semblent inépuisables, elles possèdent un sortilège que n'ont point les musiques allègres : celui de nous rendre plus tendre, plus aimant, plus aimé que nous ne sommes puisque plus facilement délectés par des pensées funèbres ; ces musiques sinistres n'exigeant aucun effort de nous elles souffrent à notre place. C'est un dissolvant qui ne laisse rien de nous et ne nous laisse rien.

5 commentaires:

Pradoc a dit…

Pour guillotiner les journées malades : Les derniers quatuors de Beethoven.

Pradoc a dit…

Existent aussi "Les marches pour manquer la victoire" de Mauricio Kagel.
Ce sont des sortes d'air funèbres et militaires, un peu essoufflés.
Assez idéal pour une fête triste...

meedee a dit…

Ma mère avait enregistré ma naissance à la maternité. C'est parfait.

Philippe L a dit…

c'est une raison valable pour ensuite trucider toute la famille .

meedee a dit…

Je déteste choisir l'horreur du massacre familial. J'irais jusqu'à acheter Télé 7 Jours, le lire en entier, et renoncer à tout ça.