« Mille oiseaux de nuit, mille chansons mortelles
M'environnent, volant par ordre sur mon front :
Que l'air en contrepoids, fâché de mes querelles,
Soit noirci de hiboux et de corbeaux en rond.
Les herbes sécheront sous mes pas, à la vue
Des misérables yeux dont les tristes regards
Feront tomber les fleurs et cacher dans la nue
La lune et le soleil et les astres épars.
Ma présence fera dessécher les fontaines
Et les oiseaux passans tomber mort à mes pieds,
Étouffés de l'odeur et du vent de mes peines :
Ma peine étouffe-moi, comme ils sont étouffés ! »
(Théodore Agrippa d'Aubigné, Le Printemps)
M'environnent, volant par ordre sur mon front :
Que l'air en contrepoids, fâché de mes querelles,
Soit noirci de hiboux et de corbeaux en rond.
Les herbes sécheront sous mes pas, à la vue
Des misérables yeux dont les tristes regards
Feront tomber les fleurs et cacher dans la nue
La lune et le soleil et les astres épars.
Ma présence fera dessécher les fontaines
Et les oiseaux passans tomber mort à mes pieds,
Étouffés de l'odeur et du vent de mes peines :
Ma peine étouffe-moi, comme ils sont étouffés ! »
(Théodore Agrippa d'Aubigné, Le Printemps)
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